Je lisais la correspondance entre Philippe Jaccottet et Gustave Roud dans une chambre de bonne vide, à Barbès, en haut d’un immeuble où une phalange de toxicos se relayait pour me foutre les jetons à chaque étage. La correspondance Jaccotet-Roud. Extraordinaire de persévérance et d’émotion, de délicatesse et de désintéressement. Quant à moi je n’étais pas en prise sur le monde, peut-être pas en prise sur moi-même, c’était bien ainsi. Un combat de fourmis dans la lumière et sans espoir.
